Reconstruction par implant mammaire

La forme et le volume du sein sont reconstitués par un implant, généralement de forme anatomique, constitué d’une enveloppe en silicone le plus souvent remplie de gel de silicone.

La consultation préopératoire permet au chirurgien de déterminer avec vous les dimensions idéales de l’implant. Des lipofillings sont fréquemment associés parfaire le galbe du sein.

Technique de reconstruction par prothèse

Elle est mise en place par la cicatrice de mastectomie. En cas de reconstruction différée, il est possible d’utiliser la peau sous le sillon sous-mammaire pour recréer la partie inférieure du sein (lambeau d’avancement abdominal). Des drains (Redon) sont mis en place afin d’évacuer la lymphe. Ils seront retirés après quelques jours.

Modalité de l’intervention

L’implant est mis en place par la cicatrice de mastectomie. En cas de reconstruction différée, il est possible d’utiliser la peau sous le sillon sous-mammaire pour recréer la partie inférieure du sein (lambeau d’avancement abdominal). Des drains (Redon) sont mis en place afin d’évacuer la lymphe. Ils seront retirés après quelques jours.

La durée de l’hospitalisation varie de 24h (une nuit) à 72h.

L’intervention dure entre 1h30 et 2h30. Elle se déroule sous anesthésie générale.

Le plus souvent, la douleur de cette intervention est très modérée : l’anesthésie locorégionale est systématique à la fin de l’opération, ce qui représente un progrès majeur dans la prise en charge de la douleur postopératoire.

Après l’opération, les pansements sont conservés 8 à 10 jours.

Toute activité sportive est proscrite pendant un mois environ.

L’intervention est prise en charge par la sécurité sociale.

Avant / Après une reconstruction par implant

Ci-dessous, quelques photos donnent un aperçu des résultats que l’on peut attendre d’une reconstruction mammaire par prothèses.

  • 1. Mastectomie gauche et reconstruction immédiate par prothèse et lipofilling. Augmentation du sein droit par prothèse et traitement de la ptôse par une cicatrice autour de l’aréole.

  • 2. Mastectomie gauche. Reconstruction par prothèse et lipofilling. Prothèse d’aréoles bilatérales.

  • 3. Mastectomie droite et radiothérapie. Reconstruction par prothèse et lipofilling. Augmentation du sein gauche par prothèse.

  • 4. Mastectomie gauche et radiothérapie. Reconstruction par prothèse. Augmentation du sein droit par prothèse et traitement de la ptôse.

  • 5. Mastectomie droite et radiothérapie. Reconstruction par prothèse et lipofilling. Augmentation du sein gauche par prothèse.

  • 6. Mastectomie gauche et radiothérapie. Reconstruction par prothèse et lipofilling. Augmentation du sein droit par prothèse.

  • 7. Mastectomie gauche. Reconstruction par prothèse. Mastectomie prophylactique droite, reconstruction par prothèse.

Les complications possibles

Le risque de complication est faible. A l’Institut du Sein Paris nous évaluons systématiquement nos résultats : le taux de retrait d’implant est inférieur à 3% (10% en moyenne dans la littérature médicale).

On distingue les complications précoces (dans les deux premiers mois) et les complications tardives.

Les complications précoces :

  • L’hématome.
  • L’infection : l’introduction d’un corps étranger comporte un risque infectieux majoré par la radiothérapie. Elle est le plus souvent traitée par des antibiotiques mais peut rarement aboutir au retrait de l’implant.
  • La désunion de la cicatrice qui peut entrainer un retrait de l’implant.
  • La nécrose cutanée en particulier en reconstruction immédiate.

Les complications tardives :

  • La mise en place d’un implant induit la formation d’une cicatrice autour de l’implant appelée capsule qui l’isole des tissus environnants. La qualité de la reconstruction dépend de la souplesse de cette capsule. Plus elle est rigide (création d’une coque), plus la reconstruction sera figée. La radiothérapie augmente le risque de coque.
  • L’asymétrie entre les deux seins : même dans le cas idéal ou la reconstruction aboutit à une excellente symétrie, le sein reconstruit et le sein « naturel » vont vieillir différemment, ce qui va entrainer une asymétrie avec les années. Celle-ci se corrige facilement lorsqu’elle devient gênante.
  • La rupture de la prothèse. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une complication, il n’y a pas de risque pour votre santé. Toutes les prothèses s’usent avec les années, parfois les décennies. C’est le radiologue qui détecte l’usure de l’implant par échographie. On la change sans difficulté. Par contre il est inutile d’effectuer un changement préventif des implants, certains implants étant intacts plus de 20 ans après la pose.
  • Le Lymphome Anaplasique à Grande Cellule. Il s’agit d’une complication exceptionnelle (risque estimé à un cas sur 80 000) qui concerne les prothèses à surface macro texturée, maintenant interdites en France.